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"réédition" du prix des incorruptibles

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Laµre G

Laµre G

voili voilou j'espère qu'il ne sera pas trop tard
Very Happy


Depuis 1988, le Prix des Incorruptibles met en « compétition » plusieurs livres
d’auteurs, des genres et de pays différents. Ce concours propose des ouvrages adaptés au niveau de lecture des élèves. Il commence pour les classes de CP et se termine pour les élèves de seconde ? Les lecteurs ont jusqu’au mois d’avril pour nommer leur livre préféré parmi cinq œuvres.

Cette année, dans notre lycée, deux classes de seconde (503 et 510) y
participent. Les avis sont assez partagés d’un livre à l’autre. Ils varient en fonction des thèmes abordés, des genres et des styles d’écriture des auteurs… Tous les livres ont été publiés depuis 2007. Les cinq œuvres que les élèves doivent départager cette année sont :
L’Enfant De Guernica : de G. Jimenès (histoire, famille, secret) « Une jeune fille espagnole passionnée par l’ Histoire de son pays en particulier de la période de la guerre civile et du franquisme, va découvrir que l’histoire de son père est liée à cette période … On y découvre le « célèbre » bombardement de Guernika par les yeux d’un enfant, et comme il est difficile, aujourd’hui, de faire le travail de mémoire pour les enfants des victimes du franquisme. A lire pour les amateurs d’Histoire.
Mu, le feu sacré de la Terre : de D. Klass (aventure, fantastique) Jack, un ado de 17 ans, ayant des capacités physiques et intellectuelles hors du commun, va grâce à l’aide d’un chien parlant, découvrir la vérité sur sa naissance et les hommes chauves-souris qui cherchent à le tuer … Ce livre très facile à lire peut faire peur par son épaisseur. Malgré tout, les personnes, n’aimant pas forcément lire, apprécieront. Les plus grands lecteurs auront peut-être l’impression de déjà-vu … lu.
Chevalier B. de M. Pouchain (écologie, amour) Comment dire« Je t’aime » à la personne que vous aimez quand le destinataire ne s’intéresse pas à vous et que vous n’êtes pas beau ? Barnabé est très amoureux de Rosa. Mais elle aime l’instituteur. Barnabé va tout faire pour la séduire, quitte à bouleverser les habitudes et l’ordre des choses de leur petit village … Le style d’écriture de l’auteur nous entraîne dans un univers entre les rêves et réalité, dans lequel les moins terre-à-terre se reconnaîtront.
Anges de Berlin de S. Deshors (anarchie, relations mère-fille) Mary emmène sa fille Solti à Berlin pour lui faire découvrir sa ville. Solti va devoir élucider la disparition de sa mère et découvrir son passé … Ce petit livre se lit vite et facilement. Les amateurs de policier peuvent être déçus par la forme des enquêtes (merci Internet…). La fin est peut-être un peu facile…
Le complexe de l’Ornithorynque : de J. Hoestland (adolescence) Carla et Rose sont au lycée, elles changent, le monde s’ouvre à elles, elles se posent des questions, elles découvrent l’amour, les garçons. L’une est valide, l’autre est handicapée … Les évènements que vivent les personnages sont décrits, relatés, interprétés par les filles comme les garçons. Plus d’un et plus d’une se reconnaîtront dans ces ados attachants.

Le 13 février, l’auteur Gui Jimenès a fait l’honneur, aux deux classes de
Seconde participant au Prix des Incorruptibles, de venir au lycée pour discuter de son livre et de son expérience personnelle. Intimidées par le nombre de personnes présentes les questions ont eu du mal à arriver… Gui Jiménez (d’origine espagnole) est né à Alger en 1954, puis il rentre en France 1963. Vers l’age de 10-12 ans, il commence à écrire avec un copain par amour des mots. Après avoir obtenu son bac à 17 ans, il quitte sa famille et s’inscrit pour des études de lettre. Mais celles-ci se révèlent na pas êtres très concluants. Gui Jiménez passe donc un certificat lui permettant ainsi de devenir libraire (métier qu’il exercera durant 20 ans à mi-temps). Il réussit en même temps à écrire pour son plaisir ; puis en 1981, il publie son premier livre. Il continue aussi à écrire pour des magazines pour la jeunesse. La grande majorité de ses oeuvres sont des livres pour les enfants.

L’initiative de L’enfant de Guernica n’est au départ pas son idée. L’éditeur
OSKAR lui a commandé un livre. Gui Jiménez commence par refuser. Mais l’éditeur insiste et lui envoie un livre de leur édition. Ainsi l’auteur a senti une grande liberté de l’écrivain par rapport à l’éditeur. Il finit donc par accepter et proposer deux sujets : la guerre d’Espagne ou la guerre d’Algérie. OSKAR a préféré un live sur Guernica et la guerre civile espagnole, ce qui tomberait parfaitement pour les 70 ans du bombardement. Gui Jimenès ne voulait pas une œuvre sur le seul sujet du bombardement mais quelque chose qui soit contemporain. Le seul critère obligatoire était que le manuscrit compte plus de 150 000 signes. Durant plusieurs mois, l’auteur s’est documenté sur le bombardement, la mémoire, le tableau de Picasso … Il entreprend des voyages à Madrid et en Espagne. Il commence à écrire en laissant de côté ses livres, ses notes, ses voyages, ses observations. Et, en 3 mois l’Enfant De Guernica est né.

Cette rencontre a pu nous montrer que certaines hypothèses concernant le livre et l’auteur étaient fausses et nous à permis de comprendre un peu mieux le « métier » d’écrivain.
Une autre rencontre, cette fois avec tous les auteurs et quelques-uns des très nombreux lecteurs, aura lieu après le vote des élèves. Ce qui sera aussi l’occasion de fêter les 20 ans du Prix Des Incorruptibles.



Vous pouvez trouver toutes les informations concernant les livres, les auteurs et le prix sur :
http://www.lesincos.com



Laµre G

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